L'insurrection du chaos ?

Dans le secret feutré des couloirs de la Fondation nous savons que le monde repose sur des équilibres précaires. Pourtant, ces équilibres se retrouvent aujourd’hui en péril, non pas à cause d’une anomalie, mais à cause d’un jeu politique banal, orchestré par des députés inconscients de l’ampleur de leurs actes. La chute de Michel Barnier, Premier ministre français, n’est pas seulement un événement politique : elle est un tremblement de terre silencieux qui secoue les fondations mêmes de la branche francophone.

Notre organisation, par nature invisible aux yeux du grand public et des institutions civiles, repose sur une collaboration discrète avec les gouvernements nationaux. Ces accords tacites permettent de garantir des opérations fluides et efficaces. La chute de Michel Barnier remet en cause cet équilibre fragile. Son départ crée un vide dans la chaîne de commandement, laissant la Fondation sans interlocuteur fiable au sommet de l’État. Cette absence pourrait entraîner des retards critiques dans la prise de décisions logistiques, compromettant des opérations essentielles et augmentant les risques d’incidents graves.

L’incertitude administrative qui découle de ce renversement politique impacte directement plusieurs aspects cruciaux de la coopération entre la Fondation et la France. Sans un gouvernement stable, les soutiens logistiques nécessaires au transport discret de matériel, à l’expansion des Zones SCP ou encore à la gestion des anomalies de Classe Keter risquent d’être ralentis, voire annulés. Les forces nationales, partenaires indirects dans les interventions, pourraient se retrouver désorganisées, laissant le terrain libre à des groupes hostiles.

Un autre danger, plus insidieux, se dessine : les rumeurs selon lesquelles des députés ayant participé au renversement du gouvernement Barnier auraient été infiltrés par l’Insurrection du Chaos. Une preuve ? Ils propagent le chaos ! Cela devrait être suffisant ! CQFD. Si cela est avéré, cette manœuvre politique prend une tout autre ampleur. L’Insurrection, connue pour son désir de semer le désordre et de saper l’autorité de la Fondation, aurait trouvé un moyen indirect mais terriblement efficace d’affaiblir un État clef dans le maintien de la sécurité anormale. Les députés en question sont-ils conscients des forces qu’ils servent, ou ne sont-ils que des pions dans un jeu dont ils ignorent les règles ? Au-delà des frontières françaises, la situation risque également d’entraîner des tensions avec la Coalition Mondiale Occulte. Elle risque d'interpréter l’instabilité politique française comme une faiblesse. Si la CMO décide de prendre les choses en main en France, cela pourrait exacerber les tensions entre les deux entités, créant un environnement encore plus chaotique.

Dans les couloirs de la Zone Tsade, les agents et chercheurs observent ces événements avec inquiétude. Les retards dans l’approvisionnement, les interruptions de projets critiques et l’incertitude générale sont autant de menaces qui pèsent sur eux. Les bruits de couloir évoquent également une éventuelle révision des accords internationaux impliquant la Fondation, sous l’influence d’un nouveau gouvernement ou, pire, d’agents infiltrés de l’Insurrection du Chaos exercées par les forces communistes déjà présentes sur place...

On entend d'ailleurs, par-ci par-là, que les anciens soutiens de l'Administration Map se tiennent prêts au cas où il y aurait une opportunité à saisir. Les imprimeries de la Gazette de Tsade fonctionneraient, à l'heure actuelle, à plein gaz ! Des tracts révolutionnaires se préparent pour appeler les membres du Conseil d'Administration à censurer la Direction King. Une situation qui affaiblirait d'avantages nos institutions et l'instabilité actuelle. Rien de surprenant quand on connait le passé de ce groupement d'activistes, qui se disent journalistes, ayant déjà été à l'origine d'activités terroristes. Ils ont d'ailleurs la coutume d'agresser tout ce qui incarne le pouvoir. On se souvient lorsqu'ils avaient acclamés la perte de notre regretté Directeur Gotzen. Interrogé, le site Aleph dit observer avec attention les évènements en cours. Une seule question se pose donc à l'heure actuelle : assistons-nous à l'insurrection du chaos ?

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Crédits : Richard COOPER.